miércoles, 16 de diciembre de 2009

LA PRESSE GRATUITE EN CRISE


La presse gratuite paie le prix fort
La presse gratuite, dont les recettes dépendent uniquement des ventes d’espaces publicitaires, est plus vulnérable à la crise. Résultat : Metro cesse son activité en Espagne, Qué ! lance un plan social et ADN abandonne son édition numérique...

Ces dernières années, ils étaient considérés comme l’avenir de la presse écrite. Leurs bénéfices faisaient pâlir d’envie les journaux traditionnels, leurs recettes publicitaires affichaient une hausse constante, leur popularité gagnait presque toutes les couches sociales. Aujourd’hui, les grands titres de la presse gratuite sont les premières victimes de la crise du marché publicitaire.

Depuis le début de l’année, trois des quatre gratuits distribués en Espagne ont fait les gros titres
des journaux. La nouvelle la plus retentissante est sans doute la fermeture de Metro Espagne.
Présent dans 23 pays, le pionnier des journaux gratuits a perdu plus de 73 millions d’euros de
bénéfices l’an dernier. En Espagne depuis 2001, il était le 5e journal le plus lu, avec des éditions
dans sept villes et plus d’1,8 million de lecteurs.

Victime de la chute des ventes d’espaces publicitaires et de la trop forte concurrence dans le
secteur, Metro International a perdu en Espagne 21% de recettes publicitaires en 2008 et tablait
sur encore une baisse de 12% en 2009.

Metro : Valence résiste
Aujourd’hui, selon ses propres estimations, le groupe doit payer 5 millions d’euros pour mener à bien la fermeture de ses activités en Espagne. Seules les éditions de la Communauté Valencienne : celles d’Alicante, de Castellón et de Valence, qui n’appartiennent pas à Metro International, continuent leur activité.
Metro est loin d’être le seul dans la tourmente.
D’ailleurs, le groupe s’est plu à annoncer que ses confrères, sans l’avouer, affichaient sans doute des pertes supérieures aux siennes. Aucun, cependant, n’en est arrivé au point de fermer tous ses bureaux. En revanche, tous multiplient les licenciements.

La rumeur courait depuis plusieurs mois, finalement le gratuit du groupe Vocento, « Qué! »,
devrait se résoudre à déclencher un plan social pour se défaire de 40% de ses effectifs. C’est en
tout cas l’annonce qui aurait été faite aux travailleurs par le Comité d’entreprise, annonce reprise par le journal Elmundo.es. Au total, l’Expédiant de Régulation d’Emploi (ERE) toucherait 106 travailleurs et impliquerait la fermeture de quatre sièges : à Murcie, Majorque, La Corogne et Bilbao.

40 postes détruits chez ADN
Le groupe Planeta a pour sa part annoncé la fermeture « pour motif économique » de l’édition
numérique de son journal gratuit, ADN. Malgré les très bons chiffres de l’Organisme de Contrôle
de la Diffusion (OJD) qui attribuait à l’édition online adn.es 1,3 million de visiteurs uniques en
novembre, la chute du marché publicitaire est responsable de la suppression des 40 postes de
travail concernés fin janvier. Bien avant, dès l’été dernier, « 20 Minutos » avait annoncé une vingtaine de licenciements.
Pour les gratuits qui vivent uniquement des recettes publicitaires, la crise est sans issue. Quant à la presse payante, elle souffre également beaucoup de la chute des ventes d’espaces publicitaires. A tel point que le groupe Zeta a annoncé 533 licenciements! En France, la situation est telle que
le gouvernement a annoncé qu’il pourrait aider la presse écrite à s’adapter à l’ère numérique en
débloquant des aides pour un montant de 200 millions d’euros sur 3 ans. n S.M.
L.C.E.

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